« Rodin, les arts décoratifs »

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L’importance des arts décoratifs et de la décoration monumentale dans l’œuvre de Rodin est généralement minimisée. Cette part de sa création s’avère pourtant très originale et profondément liée aux grands débats qui agitent le monde artistique du XIXe et du XXe siècle.Pour la première fois, cette problématique est étudiée dans son ensemble par plusieurs spécialistes de Rodin et des arts décoratifs, au travers d’une large sélection d’œuvres.

Formé à la fin des années 1850 à l’École spéciale de dessin et de mathématiques, Rodin travailla tout d’abord dans des ateliers d’ornemanistes, puis produisit aussi bien des petites figures décoratives que des décors monumentaux. Il entra en 1879 à la Manufacture de porcelaine de Sèvres et y créa des décors de vases très novateurs.

La commande de la Porte de l’enfer, en 1880, marque le tournant de sa carrière : avant d’être le chef-d’œuvre autonome que l’on connaît aujourd’hui, elle était initialement conçue comme un ensemble de bas-reliefs et devait orner la façade du musée des Arts décoratifs.

À partir du milieu des années 1880, Rodin eut la liberté de choisir ses commandes et de réserver à quelques mécènes sa production décorative. Il put aussi se lancer, en collaboration avec plusieurs spécialistes de techniques telles que le grès ou la pâte de verre, dans des expérimentations visant à donner de ses œuvres une interprétation renouvelée.

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