« Le Tombeau du tigre » de Moha Terzi

tombeau

Et la nuit vint. Adder-le-désigné se saisit des conteurs. Tout le long de l’enceinte, chaque fois qu’une pierre quémandait de l’ombre, il emmura un homme, la tête sertie d’étoiles violettes, la bouche emplie de glaise, les yeux exorbités et le visage peint de chaux-vive. Le plus doué s’appelait Salim El’Bahrim et n’avait pas vingt ans. Il avait raconté la légende d’Adder Mar’hat et sa mort sous les voix du Tigre. Le maître d’Azzräti décida de tenir sa promesse. Il lui fit boire l’eau de l’or qui brûle la vie de ses richesses. Lorsque ce fut fini, il fit dresser cette statue inverse sur un piédestal afin que chacun sut le prix de l’ironie.

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