Les diptyques ?
Une idée venue du fond des âges, de ceux de l’image du moins.
Claude Renaud la fait revivre en rapprochant avec ironie et poésie ses photographies.
Une tapisserie insolite se déroule sous nos yeux avec l’élégance devenue rare du noir et blanc.
Claude Renaud a un long passé photographique. Initié tôt au format 6×9, il pratique le format 24×36 depuis 1956. Venu au numérique, il n’a jamais renoncé au noir et blanc argentique. Son regard se porte sur les aspects ordinaires de la vie quotidienne, les lieux, les gens et la poésie naturelle des choses. Photographe flâneur et vagabond, comme le sont tous les photographes, c’est un « écrivain de l’image » pour qui la mobilité compte avant tout, en adepte du matériel léger.
Dans sa production, il traite de nombreux sujets mais Paris, objet des livres qu’il a publiés, est l’un de ses thèmes les plus constants. Il a parcouru divers pays, photographié parfois leurs musées. être photographe c’est avant tout saisir l’instant pour l’inscrire dans la durée. C’est être aussi un passeur à « l’usage de ceux qui ne voient pas » et un témoin. Alternant ses activités, sa vie professionnelle à son début s’est d’abord tournée vers la photographie avec sa première exposition personnelle à Paris en 1962. Cinquante ans après, la ville de Versailles a créé dans ses Archives Communales un fonds qui lui est dédié et qui est destiné à recueillir l’essentiel de ses travaux.